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Quand communauté rime avec soutien et épanouissement 

« Nous voulons que les personnes noires sentent qu’elles sont en sécurité sur le campus, qu’elles sont membres à part entière de sa communauté et qu’elles sont à la bonne place. »

Orlane Donkpêgan, étudiante de troisième année au baccalauréat spécialisé en développement international, effectue son deuxième mandat à titre de vice-présidente, Finances, au , groupe auquel elle s’est d’abord jointe en tant que représentante des étudiants et étudiantes de première année. Elle est originaire de Montréal.

Nigel Odhiambo Ojuang en est à sa troisième année d’études au Programme d’informatique et de biologie. Il est vice-président, Affaires extérieures, à Né à Nairobi, au Kenya, il a élu domicile à Montréal depuis près de 10 ans.   

Nous nous sommes entretenus avec eux au sujet de leur passage Ă  l’UniversitĂ© 9IÖĆ×÷ł§Ăâ·Ń et des conseils qu’ils souhaitent offrir aux futurs Ă©tudiants et Ă©tudiantes.

Pourquoi avez-vous dĂ©cidĂ© de vous joindre Ă  un groupe d’étudiantes et d’étudiants noirs de l’UniversitĂ© 9IÖĆ×÷ł§Ăâ·Ń? 

Orlane Donkpêgan est vice-présidente, Finances, au Réseau des étudiants noirs
Orlane Donkpêgan, vice-présidente Finances au Réseau des étudiants noirs
Orlane : Ă€ mon arrivĂ©e Ă  l’UniversitĂ© 9IÖĆ×÷ł§Ăâ·Ń, je souhaitais frĂ©quenter des personnes qui me ressemblaient. En fait, c’était l’une de mes prioritĂ©s. Je me suis dit que de participer Ă  un tel groupe Ă©tait la meilleure façon d’y arriver. J’ai choisi d’assister Ă  des Ă©vĂ©nements organisĂ©s spĂ©cialement pour les personnes noires ou africaines, en raison de mes liens familiaux avec le BĂ©nin. Bien que le milieu dans lequel j’ai grandi m’a toujours soutenue et que mes amis d’enfance s’intĂ©ressent grandement Ă  mon travail au RĂ©seau des Ă©tudiants noirs, je suis la seule personne noire de ce groupe. Maintenant que mon passage Ă  l’UniversitĂ© 9IÖĆ×÷ł§Ăâ·Ń tire Ă  sa fin, je sais que la plupart des personnes avec qui je resterai en contact sont mes amis du RĂ©seau.

Nigel : Jusqu’à tout rĂ©cemment, l’école Ă©tait pour moi synonyme d’études et de sports. Ă€ mon arrivĂ©e Ă  l’UniversitĂ© 9IÖĆ×÷ł§Ăâ·Ń, j’ai remarquĂ© qu’il y avait de nombreux Ă©vĂ©nements auxquels participer. J’ai donc dĂ©cidĂ©, par pure curiositĂ©, de me prĂ©senter Ă  l’une des activitĂ©s de l’Association Ă©tudiante africaine, oĂą j’ai pu discuter avec l’ancien prĂ©sident, qui Ă©tait très ouvert et amical. J’y ai aussi rencontrĂ© d’autres Kenyans et Kenyanes, ce qui est exceptionnel, car nous sommes peu nombreux Ă  MontrĂ©al. Au fil des ans, je me suis de plus en plus investi au sein de l’Association et, puisqu’aucun Kenyan n’avait encore siĂ©gĂ© au conseil d’administration, je me suis dit qu’il s’agissait d’une bonne occasion de faire briller ma culture.    

Vous occupez tous les deux un poste de direction dans vos groupes respectifs. Quels avantages l’adhésion à ces communautés offre-t-elle?  

Orlane : Le Réseau des étudiants noirs offre des ressources à l’intention des étudiantes et étudiants noirs. Nous voulons que les personnes noires sentent qu’elles sont en sécurité sur le campus, qu’elles sont membres à part entière de sa communauté et qu’elles sont à la bonne place. Nous organisons des événements semblables à ceux que l’Université offre aux étudiants de premier cycle, comme des séminaires sur le marché du travail, mais nous les adaptons aux étudiantes et étudiants noirs, ce qui nous permet d’étendre notre portée sur le campus et ailleurs. Les événements mettant en vedette des professionnels noirs avec qui nous pouvons interagir directement sont des expériences inestimables. Ces personnes comprennent ce que nous vivons et souhaitent nous aider à réussir. C’est très intéressant d’entendre ce qu’elles ont à dire sur la vie après les études. Le Réseau des étudiants noirs nous permet de tisser des liens avec des membres noirs de la communauté universitaire, mais ce réseau va bien au-delà des murs de l’établissement et ces liens persistent même après notre passage.     

Nigel Odhiambo Ojuang, vice-prĂ©sident, Affaires extĂ©rieures, Ă  l’Association Ă©tudiante africaine de l’UniversitĂ© 9IÖĆ×÷ł§Ăâ·Ń
Nigel Odhiambo Ojuang est vice-prĂ©sident, Affaires extĂ©rieures, Ă  l’Association Ă©tudiante africaine de l’UniversitĂ© 9IÖĆ×÷ł§Ăâ·Ń
Nigel : L’Association étudiante africaine est principalement composée d’étudiants et d’étudiantes provenant de l’Afrique subsaharienne. Nous souhaitons promouvoir les différentes cultures qui caractérisent cette région. Nous collaborons souvent avec d’autres groupes étudiants à l’organisation d’événements mettant en vedette différents aspects de nos héritages respectifs. Bien que nous offrions principalement des services à la communauté africaine, notre porte est ouverte à toute personne qui souhaite en apprendre davantage sur nous, que ce soit en goûtant à des plats typiques ou en assistant à des conférences traitant de sujets reliés à l’Afrique, comme « Africa Speaks ». Notre principal objectif consiste à promouvoir les diverses cultures africaines et à célébrer l’excellence noire sur le campus. 

Que retenez-vous de votre expérience au sein du Réseau des étudiants noirs et de l’Association étudiante africaine? 

Orlane : Puisque je ne vois pas comment formuler les choses autrement, je me lance : depuis que je suis Ă  9IÖĆ×÷ł§Ăâ·Ń et que je fais partie du RĂ©seau des Ă©tudiants noirs, je me sens plus noire que jamais, car la majoritĂ© des personnes avec qui j’interagis au quotidien sont noires. Auparavant, j’étais pratiquement toujours la seule personne de couleur dans un groupe. C’était donc très rafraĂ®chissant, Ă  mon arrivĂ©e Ă  9IÖĆ×÷ł§Ăâ·Ń, de pouvoir explorer et cultiver des facettes de mon identitĂ© de femme noire que je n’avais jamais eu la chance d’explorer. MĂŞme s’il m’arrive encore de me retrouver en tant que seule personne de couleur dans certains contextes, je sens qu’on apprĂ©cie, encourage et respecte ce que je suis et ce que je fais. Le fait d’évoluer au sein d’un environnement oĂą le sentiment d’appartenance fait partie intĂ©grante de l’expĂ©rience universitaire m’a permis d’acquĂ©rir une confiance inestimable. Je sais qu’en cas de besoin, je peux compter sur les Ă©tudiants ou les employĂ©s noirs de l’UniversitĂ©. 

Nigel : Pour ma part, j’ai appris l’importance du réseautage non seulement au sein de notre groupe, mais aussi avec les membres d’autres communautés. J’ai appris qu’il est important de communiquer et de tisser des liens avec d’autres groupes et d’autres personnes. Pendant mon mandat à titre de vice-président, Affaires extérieures, j’ai dû trouver des solutions à des problèmes opposant certains groupes. J’ai aussi collaboré avec d’autres communautés à l’organisation d’événements vraiment exceptionnels. Dans mon cas, l’acquisition de ces aptitudes interpersonnelles s’est révélée une importante leçon de vie.  

Quels conseils donneriez-vous aux personnes noires qui songent Ă  s’inscrire Ă  l’UniversitĂ© 9IÖĆ×÷ł§Ăâ·Ń?

Orlane : Les occasions de vivre des expĂ©riences enrichissantes ne manquent pas Ă  9IÖĆ×÷ł§Ăâ·Ń. Les gens veulent connaĂ®tre votre opinion et vos expĂ©riences, car vous appartenez Ă  un groupe minoritaire. L’UniversitĂ© dĂ©ploie de nombreux efforts pour que nous puissions changer les choses et pour nous offrir des espaces nous Ă©tant rĂ©servĂ©s. Il ne s’agit pas que d’une simple opĂ©ration de marketing. 

Nigel : Il existe des universitĂ©s oĂą les Ă©tudiants noirs sont beaucoup plus nombreux qu’à 9IÖĆ×÷ł§Ăâ·Ń, mais ce que j’aime le plus de cette universitĂ©, c’est l’ouverture de ses groupes Ă©tudiants, peu importe votre origine ethnique. J’ai assistĂ© Ă  de nombreux Ă©vĂ©nements organisĂ©s par diffĂ©rents groupes, et ceux-ci figurent parmi mes expĂ©riences favorites. N’hĂ©sitez pas Ă  aller vers les autres! 

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